CP Valence : vulnérables mais pas coupables !!!

Le monde en 2020 a été marqué par une contagion générale, qui a totalement suspendu la vie normale . 7,7 milliard d’habitants ont vécu au rythme d’arrêt et de reprises, partielles ou temporaires, du cours normal de leur vie ou de leur emploi et ce en vue de la sauvegarde et prévention des risques mortels qu’engendrait ce virus SARS-CoV-2 que l’Organisation mondiale de la Santé – OMS a finalement nommé COVID 19.

Le 11 mars 2020 l’OMS qualifie la situation mondiale de la COVID-19 de pandémie ; c’est-à-dire que l’épidémie est désormais mondiale.


La FRANCE affiche un fort taux de contamination et face à ce fléau, décide un
« confinement de la population » ou « confinement national » entre le 17 mars à 12 h au 11 mai 2020 ( soit 55 jours, soit 1 mois et 25 jours).

Face à cette situation, parce que nous sommes un pays riche doté d’un très bon régime de santé, le législateur et les hautes instances scientifiques et médicales décident qu’il faut protéger les personnes les plus vulnérables en les isolant. Cet isolement sanitaire est prévu par un décret de mai 2020 qui préconise que les personnes vulnérables, c’est-à-dire présentant un risque de développer une forme sévère de la maladie et qui ne peuvent pas télétravailler, et relevant des 11 cas particuliers peuvent bénéficier d’un AAE – ASA (Autorisation d’absence Exceptionnelle – Autorisation Spécifique d’Absence).

Au CP VALENCE, ce sont plusieurs agents en situation de vulnérabilité qui font l’objet de ce placement pour ces raisons là sur cette période.

A partir du 30 octobre 2020, la FRANCE s’insère dans un ensemble de politiques de restrictions de contacts humains et de déplacements en réponse à la pandémie de Covid-19 en France et à l’apparition de nouveaux foyers de contamination.

Désormais les critères de vulnérabilité s’apprécient au regard du décret du 10 novembre 2020 (en s’appuyant sur l’avis du Haut Conseil de la santé publique en date des 6 et 29 octobre 2020). Les agents les plus vulnérables qui se trouvent dans l’une des situations médicales prévues, peuvent demander à leur médecin traitant ou à un médecin de ville un certificat d’isolement, à remettre à leur employeur qui leur versera une indemnisation.

Mais nous constatons que les agents ayant bénéficié de ces mesures, la première fois, ne s’en saisissent pas aujourd’hui. Nous découvrons alors que le directeur de établissement en aurait décidé autrement.

« Le directeur me demande de vous communiquer qu’il craint de ne pas pouvoir garantir votre maintient sur le poste que vous occupez si vous vous mettez en arrêt ».

En d’autres termes, les raisons pour lesquelles la personnes a bénéficié d’un poste aménagé sont les raisons pour lesquelles elle devrait le perdre !!! Cela signifie qu’une personne en situation de fragilité extrême, de grande vulnérabilité doit faire le deuil de ce droit alors même qu’elle tente de se préserver de ce virus pour ne pas que sa famille fasse le deuil de sa personne ?!?!?!?!

Mais il ne s’arrête pas en si bon chemin et se permet, ce coup ci directement, d’exprimer à un agent qu’il a exploité sa situation personnelle et qu’il sait qu’il est essentiel pour lui de conserver son poste fixe pour préserver sa vie de famille. Dés lors il le conduit insidieusement à refuser le bénéfice de ce droit d’être en AAE.

Les agents ne sont coupables d’aucune faute.

Ils sont simplement vulnérables ne vous en déplaise. Être malade représente un véritable handicap au quotidien pour les personnes qui en sont victimes. Et votre attitude révèle un comportement discriminant.

Or, la discrimination au handicap est interdite et la loi prévoit une égalité de traitement pour les agents en situation de vulnérabilité. Mais la loi prévoit également, en ces temps de pandémie, une adaptation à ce traitement égalitaire.

De lors, même si les textes prévoient que l’agent est titulaire de son grade mais pas de son poste, le fait de priver un agent de son poste au motif qu’il a, dans le contexte sus détaillé, fait le choix de se préserver et bénéficie d’un AAE, pourrait engendrer des poursuites pénales et civiles à votre encontre.

Les agents n’ont pas à faire le choix au péril de leur vie. ET vous ne pourrez pas vous glorifier d’avoir sorti les meilleurs primes LOLF de la DISP au détriment de leur vie en leur imposant leur présence.

Le bureau Local FO veillera à la bonne exécution de ce droit et s’engage à accompagner les agents qui dans cette situation ont subi ces menaces et nous ne lâcherons rien !!! . Nous leur souhaitons de se préserver eux et leur famille et serons ravis de les revoir quand les conditions s’y prêteront.

Le bureau local FO RCE OUVRIÈRE,

Valence, le 03 décembre.