EPM de Meyzieu : Quand l’arrogance prend place au détriment du bon sens !

Nouvel incident qui aurait pu être évité ce dimanche 10 décembre 2023 si seulement le premier surveillant avait fait preuve d’écoute envers ses agents et le conseil des éducateurs PJJ.

Pour revenir sur les faits, un mineur faisant l’objet d’une mesure de vigilance depuis le 7 décembre 2023 pour son potentiel de violence et sa gestion très complexe, il profite en fin de promenade pour brancher sa cigarette puff vers la télé afin qu’elle se recharge avant le repas du collectif.

Le surveillant de la brigade de l’unité arrivant choisi pour ses compétences professionnelles, la trouve facilement en voyant une certaine agitation chez le mineur.

Par la suite, le binôme suggère au premier surveillant de ne pas faire de collectif avec ce mineur connaissant « eux » le public avec lequel ils travaillent et ayant pris connaissance de la mesure de vigilance de ce détenu. Nous redoutions tous une alarme mettant en péril la sécurité de tous avec un effectif de moins de quatre agents ce jour là.

Le binôme PJJ et AP informe le 1er surveillant de jour en ces termes « il va complètement péter les plombs ».Tout le monde redoute de travailler avec ce premier surveillant aux décisions toujours en inadéquation avec les mesures de sécurité, mais qui recherche juste son confort. Le premier surveillant n’en a que faire des arguments apportés par les professionnels et décide en toute irresponsabilité de maintenir le collectif de ce jeune, s’appuyant son sur soi-disant, bon comportement du matin.

Qui vous a dit cela ? Vous l’avez constaté depuis votre tour de contrôle au PCI ? Ce n’est pas la première fois que vous agissez en ne prenant pas en compte le conseil de vos collègues.

A l’heure du collectif, le mineur descend et s’aperçoit que la puff a été récupérée.

C’est ce moment que nous redoutions, le détenu vrille complètement, il court et menace de mort les professionnels aussi bien PJJ que les agents AP, il bouge dans tous les sens et devient imprévisible et surtout instable au vu de la gravité des faits. Il a même cassé la cabine téléphonique se trouvant au rez-de-chaussée. La situation est déjà très grave et l’agent déclenche son alarme.

Le premier surveillant et les renforts arrivent, le jeune continue les insultes ainsi que les menaces et il reste très agressif.

Nous continuons dans la médiocrité avec le maintien du collectif tout en laissant l’agent dans l’impuissance totale. Les agents arrivés en renfort et contrariés face à tant d’incompétence repartent choqués et dans l’incompréhension la plus totale. Le premier surveillant fera de même.

Les agents ont été mis en danger pendant tout le repas par un acte irréfléchi.

Que faire face à un premier surveillant qui fuit ses responsabilités et non à l’écoute de professionnels qui connaissent et suivent le mineur sur l’unité ?

Le détenu continue donc à table de menacer avec un couteau de planter celui qui bougera, à ce moment ce sont deux surveillants, deux éducateurs et deux mineurs qui sont en danger. Une nouvelle alarme éclate car le détenu refuse de regagner sa cellule. Deux alarmes en une matinée qui auraient pu être évitées si vous aviez pris le temps d’écouter les agents au lieu de vous cacher derrière vos pseudos responsabilités autoritaires.

Mais ce n’est pas tout, les deux éducatrices sont parties en fin d’après-midi dans un état de détresse psychologique totale en faisant valoir le droit de retrait auprès de leur hiérarchie.

Nous tenons également à remercier et à honorer l’effort de notre collègue qui a continué avec professionnalisme son travail jusqu’à la fin de sa faction. Vous pensiez avoir géré ? Et bien non !

Manager c’est avant tout écouter!

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