Cas Avéré de Covid-19 à la Maison d’Arrêt de Lyon-Corbas

Jusqu’à maintenant la Maison d’Arrêt de Lyon Corbas n’avait été confrontée qu’à 4 cas de suspicions levés par le médical. L’inévitable s’est finalement produit.

Le 03 Avril 2020 un détenu a été testé positif au Covid 19. Ce détenu hébergé sur le Bâtiment MAH 2 présentant des symptômes a été placé en confinement au Quartier Arrivant le 02 Avril 2020 avant d’être transféré hier vers l’Unité Hospitalière Sécurisée Interrégionale.

Ce détenu partageait sa cellule avec un auxi sous sol du Bâtiment MAH2 et un autre détenu libéré le 02 Avril 2020.

Question libération de nombreuses remontées signalent des attroupements, des rodéos de grosses cylindrées et même des haies d’honneur faites aux libérales devant notre Établissement. Étonnamment ces incidents coïncident avec les nombreuses projections auxquelles est confronté l’Établissement depuis la suspension des parloirs liée au confinement. Malgré les signalements aux forces de l’ordre rien ne change. Est-ce lié à une impossibilité de leur part d’intervenir ou la réalité est elle toute autre ?

Nul doute que l’ensemble des personnes respectant scrupuleusement le confinement apprécieront de savoir ce qu’il se passe devant les portes de la Maison d’Arrêt, et que des énergumènes se permettent, en toute impunité, ce genre de comportement en risquant de propager le virus contre lequel tout le pays se bat, pendant qu’eux restent enfermés à leur domicile conformément à ce qui est imposé par l’État.

Un mail adressé à la Direction en date du 30 Mars 2020 afin de signaler les problématiques rencontrées par les agents lors des extractions médicales de détenus en zone Covid est resté sans réponse.
Nous demandions à ce que des directives claires soient transmises ainsi que du matériel supplémentaire pour les agents devant se rendre sur ce type de zone.

Que doivent faire les agents qui se verront refuser l’accès à ce type de zone par le personnel médical ? Devront ils tout de même rester avec comme seule protection un masque sur le nez ? Que doivent ils faire si un détenu doit rester hospitalisé alors que les forces de l’ordre n’assurent plus les gardes statiques comme habituellement ?

Le syndicat local FORCE OUVRIÈRE apporte tout son soutien à l’ensemble des agents continuant malgré les conditions à assurer leur mission en étant pourtant les éternels oubliés dans la bouche de nos dirigeants.

Le syndicat local FORCE OUVRIÈRE demande qu’un recensement des agents en contact avec le détenu infecté soit fait et que conformément à nos revendications nationales l’ensemble des personnels soient testés.

Le syndicat local FORCE OUVRIÈRE, après que notre organisation ait saisi le Conseil d’État en référé liberté pour que notre Administration protège enfin ses personnels, n’hésitera pas à saisir le Préfet si de tels agissements devaient perdurer devant les portes de notre Établissement.

Le syndicat local FORCE OUVRIÈRE demande à la Direction d’établir un protocole clair et de doter les agents devant se rendre en zone infectée de moyens de protection supplémentaires, au même titre que nos homologues de la Gendarmerie appelés à remplir les mêmes types de missions.

Le bureau local FORCE OUVRIÈRE
à Corbas, le 04 Avril 2020